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Un alcoolique invétéré est transformé par Jésus-Christ et devient courrier au Palais Fédéral

Je me réveille d’un profond coma. Que s’est-il passé? Soudain, toute ma vie passe devant mes yeux?…

J’ai passé une jeunesse heureuse dans un village montagnard de l’Oberland bernois. Peu de temps après ma scolarité, ce bonheur a toutefois pris fin. Une difficulté après l’autre semblait s’acharner sur moi. Mes complexes d’infériorité et ma timidité généraient en moi des tensions étranges mais profondes. De plus, je n’arrivais pas à me décider dans le choix de ma profession. En attendant, j’ai suivi les cours dans une école de commerce, mais à la fin du premier semestre, j’ai abandonné ces études. Travaillant comme auxiliaire de cuisine dans un restaurant de montagne, je me suis mis à boire de l’alcool, surtout lors de fêtes. Cela me permettait de surmonter mes inhibitions et j’oubliais pour un instant mes problèmes et mes angoisses. Cela m’évitait aussi de penser à l’avenir. Malheureusement, les fêtes étaient de plus en plus fréquentes et les quantités d’alcool que je consommais augmentaient.

Je commençais à me lasser de la vie

Peu à peu, j’ai fini par détester mon entourage, mais je me détestais moi-même également. Ma situation est devenue un réel fardeau pour ma famille. Les prières de ma mère et de ma grand-mère étaient-elles vaines? Plusieurs années de véritable désolation ont suivi. Je me suis mis à consommer des médicaments et à fumer du haschich. Mon état de santé physique et psychique se détériorait de plus en plus. J’ai eu divers emplois temporaires que je devais quitter aussitôt en raison de mes dépendances et de ma grande instabilité.
Après avoir interrompu une formation à deux reprises, j’ai commencé un stage pratique dans un foyer. Au bout de la première semaine, j’ai consommé tant de médicaments que j’ai failli en mourir. On m’a alors prescrit un traitement psychiatrique, mais celui-ci n’a pas eu d’effets bénéfiques: il m’a plutôt enfoncé encore davantage dans ma dépendance.
En octobre 1978, une deuxième tentative de suicide échouait. Après un long séjour à l’hôpital, je suis rentré chez moi avec beaucoup de bonnes résolutions. J’espérais enfin trouver une issue. Mais à peine arrivé chez moi, j’ai recommencé à boire en cachette.

J’étais totalement dépendant

Maladie de l’estomac, lésions graves aux organes internes: tels étaient les diagnostics du médecin. A la suite d’une troisième tentative de suicide, je me suis à nouveau retrouvé à l’hôpital. Je devais subir une opération pour un genou fracturé. Une nouvelle semaine de désespoir allait suivre. Un camarade d’infortune a eu pitié de moi et m’a discrètement fourni de l’alcool à boire en cachette.
Un soir, sous l’influence d’une forte quantité d’alcool, j’ai tenté de fuir. Comme toutes les portes de l’hôpital étaient fermées, j’ai sauté par la fenêtre du deuxième étage. Grièvement blessé, je suis resté couché par terre avant d’être transporté à la clinique universitaire de Berne. Résultat: fracture de tous les orteils, des talons et des pieds. Une fois de plus, je me retrouvais couché dans un lit avec beaucoup de douleurs et surtout du temps pour réfléchir à ma vie. J’étais totalement désespéré. Il m’arrivait de penser à Dieu, mais j’étais convaincu qu’il ne saurait m’aider. De toute façon, il ne voudrait très certainement plus avoir affaire à un tel vaurien!
Depuis l’hôpital, on m’a acheminé une nouvelle fois dans une clinique psychiatrique pour diverses thérapies. Après quelques mois, j’allais mieux et j’ai commencé une formation de boulanger-pâtissier, mais sans réelle motivation. Le prochain faux-pas ne s’est donc pas fait attendre. Un soir, en état d’ébriété, je me suis rendu à la clinique psychiatrique de Berne où j’ai tout fracassé. Il était exclu que je continue à vivre

En automne 1979, j’étais totalement à bout et je cherchais à mettre définitivement fin à mes jours. Bourré de comprimés toxiques, j’étais assis au restaurant de la Gare, attendant la mort. J’avais l’intention de me rendre dans une forêt pour empêcher qu’on me trouve, mais je ne pouvais plus. Soudain, on m’a appelé par mon nom. Mais je ne voyais personne qui me connaissait. Un instant plus tard, je suis tombé de ma chaise, inconscient. Alors une nouvelle fois cette même voix m’a appelé: «Que fais-tu ici? Pourquoi agis-tu de la sorte? As-tu le droit d’en finir avec ta vie? – Je te donne encore une chance. Saisis-la enfin! Sinon il sera définitivement trop tard.»
J’ai enfin compris: c’était la voix du Dieu vivant! Il veut que je vive! Il m’aime! Tout n’est pas perdu! A l’hôpital, j’ai abandonné ma vie entière à Jésus-Christ. Je lui ai demandé de me pardonner mon passé et mes nombreux péchés. Des fardeaux terriblement pesants sont tombés. Quel soulagement! C’était comme si je commençais une nouvelle vie.

J’ai encore dû suivre une année de traitement à la clinique psychiatrique, et ce fut une période terrible. Mais Jésus-Christ était avec moi. Je lui appartenais désormais. J’ai commencé à lire la Bible et à prier. Et, ô miracle! Dieu me répondait.
/ Un séjour dans un foyer thérapeutique chrétien m’a aidé à faire des progrès. Jésus-Christ, qui détient tous les pouvoirs dans les cieux et sur la terre, a commencé une œuvre de guérison et de renouvellement dans mon corps, dans mon âme et dans mon esprit. Le verset biblique suivant se réalisait: «Si quelqu’un est en Christ, il est un nouvelle créature. Les choses anciennes sont passées, voici toutes choses sont devenues nouvelles» (2 Corinthiens 5,17).
Je commençais à comprendre la signification de mon verset de confirmation: «Je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but» (Philippiens 3,13-14).

L’amour infini de Jésus

Grâce à l’amour infini de Jésus-Christ, à sa patience et à son secours, je suis aujourd’hui complètement rétabli et libre. Ma vie est digne d’être vécue, car Dieu lui a donné un sens. Les nombreuses prières de mes proches n’ont pas été vaines. Dieu a exaucé! Joyeux, je joins ma voix au psalmiste qui chante: «J’avais mis en l’Eternel mon espérance et il s’est incliné vers moi, il a écouté mes cris. Il m’a retiré de la fosse de destruction, du fond de la boue, et il a dressé mes pieds sur le roc, il a affermi mes pas. Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, une louange à notre Dieu» (Psaume 40,2-4).

Depuis plusieurs années, j’occupe le poste de courrier au Palais Fédéral à Berne où je suis chargé de la transmission et de la distribution du courrier. Une activité fascinante, exigeante et intéressante! Cher lecteur, que vous soyez concerné par des problèmes de dépendance ou non, sachez une chose: vous avez besoin de Jésus-Christ pour vous délivrer de la perdition éternelle. Venez à lui, aujourd’hui. Vous ne le regretterez jamais.

Jakob Wampfler-Blees