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J’étais un musulman

Je veux vous dire pour quelle raison j’ai abandonné l’islam et accepté Jésus-Christ comme mon Sauveur et Seigneur.

Mon père, le Sheik Hamed, était un marchand fortuné, ayant une bonne éducation, parlant plusieurs langues. Il faisait partie de la tribu guerrière des Sheiks. J’ai reçu une stricte éducation selon le credo musulman: «Il n’y a pas d’autre dieu que Dieu, et Mahomet est son prophète».

La Bible et le Coran

Les musulmans acceptent une grande partie de la Bible, mais réfutent certains passages du Nouveau Testament, niant la divinité du Seigneur Jésus en tant que Fils unique du Père, uni à lui et au Saint-Esprit, un seul Dieu en trois personnes.
Ils nient également la mort expiatoire de Christ sur la croix, ainsi que sa résurrection. Ils prétendent que lors de la crucifixion de Jésus, Dieu l’a enlevé au ciel, et a fait qu’un autre homme, lui ressemblant, fût crucifié à sa place. Ils croient toutefois que le Christ reviendra un jour, sous une forme corporelle, sur cette terre.

Mon père était une sorte de réformateur. On se réunissait chez lui pour discuter des divers problèmes de doctrine. Lorsque j’eus treize ans, mon père, désireux de me procurer une bonne éducation en anglais, m’envoya dans une école missionnaire. Mes proches parents s’y opposèrent, mais il fit la sourde oreille, tout en me mettant très sérieusement en garde contre la Bible.
Néanmoins, en dépit de mes préjugés contre le christianisme, je fus bientôt captivé par le contenu de la Bible.

Elle me révéla deux choses:

  1. Que j’étais pécheur aux yeux du Dieu saint, et perdu, ayant besoin d’un Sauveur.
  2. Que Dieu offrait un moyen de salut par le sacrifice expiatoire de son Fils sur la croix du Calvaire.

Malgré cela, j’étais considéré comme très religieux par mes camarades musulmans. Je me rendais à la mosquée cinq fois par jour pour faire mes prières. Je jeûnais et accomplissais fidèlement tous les rites de ma religion. J’étais un propre juste, satisfait de moi-même. Pourtant la question: «Qu’en est-il après la mort?» me troublait beaucoup.

Le zèle de mon père

Je fis part à mon père du changement que je sentais se produire en moi. Il en fut perplexe et me conseilla une sérieuse étude du Coran et une comparaison soigneuse entre l’islam et le christianisme. Ma conclusion fut que le Coran ne nous apporte pas le chemin du salut, qu’il n’est pas inspiré de Dieu. Mahomet n’avait, en fin de compte, aucune lettre de créance qui fît de lui un prophète de Dieu, moins encore un Sauveur, puisqu’il devait prier pour le pardon de ses propres péchés.

Mon père me proposa ensuite d’étudier ce qu’en­seigne le Yoga ou la philosophie théosophe. Je me décidai à le faire, et devins le Chéla (disciple) d’un prêtre célèbre de La Mecque. On m’exhorta à répéter par cœur certains passages du Coran, et à répéter également le nom d’Allah des centaines de milliers de fois en tenant mes mains d’une certaine façon afin de les empê­cher d’accomplir des actes coupables. Mais à mon grand désap­pointement, je n’obtins aucun secours. Je ne pouvais aucunement me libérer des liens du péché qui retenaient captif mon cœur mauvais.

Christ et l’opposition de Satan

Ayant essayé consciencieusement d’observer la religion de mes pères et n’ayant trouvé aucun soulagement pour mon âme, je me tournai vers les Saintes Écritures pour découvrir enfin le secret du salut.
Je persévérais dans mes recherches, et cela m’a mis en contact avec plusieurs fidèles serviteurs de Dieu. L’un d’eux, en particulier, m’amena à une réelle compréhension de la vérité, sapant ainsi les bases mêmes de ma foi musulmane.
J’appris que le Seigneur Jésus était bien le Fils incarné de Dieu lui-même, devenu homme, sem­blable à nous mais sans péché, et qu’il mourut d’une mort expiatoire sur la croix du Calvaire, afin que par lui je sois libéré.

Le diable me suggéra que si je devenais chrétien, je serais chassé de la maison, que mon père et tous mes proches me traiteraient comme si j’étais mort, et qu’il ne resterait plus personne pour prendre soin de moi. Ma famille était très fortunée, et cela me paraissait bien dur de quitter ma splendide résidence pour devenir un vagabond, pour être battu, pourchassé de lieu en lieu, et peut-être finalement assassiné. Ainsi, Satan chercha à m’écraser par la vision d’un avenir effroyable.

Le Saint-Esprit et la prière

Alors une pensée me vint: ne pourrais-je pas accepter le Seigneur Jésus dans mon cœur, comme mon Sauveur, mais en garder le secret? Les ténèbres envahirent alors mon âme. Un dou­loureux combat se livrait dans mon cœur assoiffé de délivrance et de vie nouvelle.

Mon père finit par réaliser ce qui se passait en moi. Dans sa rage, il mit au feu ma Bible, mes traités, mes livres chrétiens. Il me dit alors: «A présent, tu vas être raisonnable, et laisser tranquilles tous ces bouquins-là!» Je répondis: «Père, tu peux bien brûler ma Bible, mais tu ne peux brûler ce qui existe au tréfonds de mon cœur.»

L’Esprit de Dieu est très réel. Il poursuit son œuvre au profond d’une âme, si seulement nous voulons lui permettre de nous parler à travers les Écritures.
A cette époque, quelques chrétiens se réunirent pour prier spécialement pour moi. Je me joignis à eux et je sentis que l’Esprit de Dieu me contraignait à prendre une décision immédiate quoiqu’il arrive, joie ou douleur, amis ou plus d’amis, père ou plus de père.
Ce fut un moment merveilleux dans mon histoire. Tandis que je priais, j’eus une vision de Christ. Je sentis alors qu’il était tout pour moi. Il y eut une grande joie dans mon cœur tandis que je m’écriais: «Seigneur, accepte-moi. Je suis sous la domination du péché, mais toi, délivre-moi de sa puissance.» En un clin d’œil, la réponse me fut donnée, au tréfonds de mon cœur. Il se produisit un changement total en moi, et j’eus conscience que j’étais passé de la mort à la vie (Évangile de Jean, ch. 5, verset 24).

Dans le monde, la tribulation

Après cela, je rentrai chez moi. Ma sœur m’informa des cruelles intentions de mon père. Il avait décidé de m’enfermer dans ma chambre et de ne jamais plus me laisser sortir de la maison. Pour échapper à un tel traitement, je dus quitter immédiatement la maison. Je me rendis donc chez un ami chrétien, qui m’accorda l’hospitalité pour la nuit. Le lendemain matin, la police vint s’informer sur les raisons qui m’avaient poussé à m’enfuir du domicile paternel. On me conseilla de quitter la ville sans délai – ce que je fis – et je me réfugiai chez un missionnaire, qui m’employa à la traduction des Saintes Écritures.
Plus tard, je fus baptisé.

Quand les musulmans fanatiques apprirent cela, leur rage ne connut plus de bornes. Tandis que j’étais conduit par un chrétien dans sa petite charrette, environ deux cents hommes en furie se précipitèrent sur moi, m’arrachèrent du véhicule, et se mirent à me battre avec de gros gourdins jusqu’à ce que je tombe inanimé sur le sol. Me croyant mort, ils s’en allèrent.
La police était impuissante devant cette bande d’hommes déterminés, mais ils aidèrent mon ami à me soulever et à me remettre sur la charrette. Il me conduisit chez lui et soigna mes blessures. Le chef de la police enjoignit au missionnaire de m’éloigner de la ville, disant qu’il n’avait pas assez de personnel pour faire face à une telle horde.

L’allégresse et la vie

Je me joignis alors à un groupe de chrétiens pour rendre témoignage avec eux, et je passai là treize heur­euses années. Je vis des centaines de conversions, des personnes qui abandonnèrent leurs idoles de pierre et de bois, furent baptisées et devinrent d’ardents disciples de Christ.
Nous avons eu bien des aventures, certes, en visitant les villages. Nous bénissons Dieu pour de grandes délivrances des bêtes fauves, tigres, léopards, serpents; des inondations, des dangers de toutes sortes, et des hommes mauvais. Il se produisit un grand nombre de conversions.

Quel privilège de pouvoir apporter le message de l’Évangile à ces gens qui ne l’avaient jamais entendu!
Oui, c’est une chose merveilleuse, mes amis, que d’être sauvé, d’avoir la vie éternelle, et de servir le Seigneur Jésus-Christ.

S. A. A.